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LE DÉBAT – CONFRONTATION AVEC DES ARGUMENTS ET PAS DE CALOMNIES EST NÉCESSAIRE

Date:
juin 23, 2014
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ARTICLE DU DÉPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES DU COMITÉ CENTRAL DU KKE


C’est certain que les développements internationaux ainsi que les développements au  sein du mouvement communiste et ouvrier sont compliqués, qu’ils demandent une étude essentielle, de débat et d’échange d’expérience, l’utilisation des éléments concrets, mais aussi des arguments essentiels qui seront dans le cadre des principes de notre théorie.

Cela n’est pas une affaire évidente parce qu’en pratique on constate qu’au lieu des arguments, des aphorismes  et des simplifications sont utilisés, des prétextes aussi pour que de fausses opinions ou des déviations opportunistes sur des questions d’une importance stratégique soient dissimulées.

Le pire, ce sont les offensives infondées et sans preuves, et les caractérisations qui se déroulent dans cette période de temps via  internet (p.ex. des articles récents sur un site Suisse) vu que certains pensent qu’ils peuvent nuire au KKE, en utilisant des vulgarités concernant le « sectarisme ».

Bien sûr, c’est important que le KKE a été à l’avant-garde de la lutte des classes en Grèce pendant 96 années et qu’en 2018 il fête les 100 années dès son fondation.  Il a passé par le fer et par le feu, les communistes grecs ont été éprouvés par de nombreuses années de persécutions, d’emprisonnements,  d’exils, par des exécutions, de longue clandestinité, ils ont joué un rôle de premier plan dans la lutte de notre peuple contre les dictatures fascistes, pendant la lutte armée de la résistance 1941-1944, la guerre civile 1946-1949. C’est en utilisant cette expérience qu’ils se battent dans les luttes ouvriers, populaires jusqu’aujourd’hui.

 

Bien sûr, c’est important que le KKE, dans la mesure de ses possibilités, a un parcours significatif dans le Mouvement Communiste Internationale. Il était le parti qui a contribué à l’initiation des rencontres internationales à Athènes, aux efforts organisés pour le regroupement  du mouvement communiste après le renversement du socialisme en Union Soviétique et dans les autres pays d’Europe centrale et orientale.

Bien sûr, c’est important que le KKE se bat ouvertement, constamment contre l’opportunisme, et essaie de mener la lutte sur la base des principes, de développer le débat et l’action contre le « Cheval de Troie opportuniste », qui travaille pour la capture des Partis Communistes et pour leur mutation social-démocratique.

Mais le plus important c’est que le KKE apprend par son parcours historique et par le parcours du mouvement communiste international, et valorise cette expérience et ses connaissances pour assimiler –encore plus- l’idéologie marxiste-léniniste, en pratique,  pour adapter sa stratégique et sa tactique aux besoins contemporaines de la lutte des classes et disposer ses forces à la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière, pour devenir plus fort et effectif dans la lutte pour le renversement du capitalisme, la construction du socialisme.  

C’est ça qui gêne le mécanisme opportuniste complexe, qui par des manières différentes, ouvertes ou dissimulées, essaie de calomnier le KKE, en rabâchant les allégations de l’ennemi de classe sur le dogmatisme,  en incriminant l’action révolutionnaire du parti, en incriminant sa lutte ferme contre la classe bourgeoise et les unions impérialistes, en appelant notre peuple, les peuples, à ne pas se ranger sous fausse bannière.  

Dans cet article nous nous occuperons de certains aspects de l’arthrographie anti-KKE, qui cherche à documenter le soi-disant « sectarisme » du KKE:

a)                   avec la décision récente du CC de notre Parti que les députés européens du KKE ne s’adhérent pas à aucun groupe politique du parlement européen

b)                  avec les appréciations de notre Parti pour le monde contemporain, l’émergence de nouvelles forces capitalistes puissantes dans la « pyramide » impérialiste mondiale et

c)                   la position de Grèce en celle-là.

 

  • 1.                   Avec la décision récente du Comité Central, le groupe parlementaire européen du KKE est parti du groupe GUE /NGL et n’a pas adhéré à aucun groupe politique estimant quelques éléments essentiels.
  • Il a estimé que:

    Le caractère confédéral de la GUE/NGL en réalité a été modifié, car les partis du PGE ont une ligne politique unique, ils sont regroupés, et ils parlent dans les commissions et les sessions plénières sur la base d'une plate-forme commune, en promouvant des positions politiques du PGE comme des positions de la GUE/NGL. La situation s’aggrave alors que l'UE, dans le cadre du renforcement de son caractère réactionnaire, donne la priorité au fonctionnement des partis européens qui protègent la poursuite du renforcement de la Commission et de ses mécanismes aux tentacules multiples.

    Il y a eu des attaques contre le KKE et des tentatives de déformer et de dissimuler ses positions par GUE/NGL.

    Des « positions communes » sont promues sur des questions importantes qui sont liées à la politique de l'UE et aux développements internationaux, malgré les désaccords exprimés par le groupe parlementaire européen du KKE, dont les positions ont été dissimulées dans plusieurs cas par GUE/NGL.

    Des tentatives de coopération sont en cours entre la GUE/NGL et les groupes politiques des Socialistes et des Verts pour la formation d’un prétendu «bloc de gauche», ce qui ressort également des déclarations du candidat du PGE à la présidence de la Commission, A. Tsipras. En outre, des résolutions communes ont été signées dans le Parlement européen sur des questions très graves, parfois même avec la participation du Parti populaire européen et des Libéraux (par exemple, la résolution commune sur l'accord politique relatif au Cadre financier pluriannuel 2014-2020).

    Des forces de la GUE/NGL, comme le parti allemand Die Linke, participent à la campagne anti-communiste de l'Union européenne, à la falsification de la vérité historique, à l'équation anti-historique entre communisme et fascisme, à la diffamation de la construction socialiste et des acquis de la classe ouvrière.

    Toutes ces années le groupe parlementaire européen du KKE s’est opposé à ces choix dangereux. Il a combattu la position inadmissible des partis et des députés, qui participent au groupe GUE/NGL et qui ont supporté la guerre en Lybie, l’intervention de l’UE à la République Centrafricaine, aux affaires intérieures de la Syrie ou la campagne de subversion contre Cuba, qui n’ont pas condamné l’intervention de l’UE en Ukraine. Il a combattu la position du PGE qu’une gestion en faveur du peuple est possible alors que les monopoles restent au pouvoir.

     Il a été en conflit avec des positions qui embellissent le caractère impérialiste de l’UE et prétendent que cette union des monopoles peut devenir une union en faveur des peuples. Cependant, et malgré les efforts du KKE, le groupe GUE/NGL est utilisé comme un instrument du PGE. Tout cela a pour résultat la formation d’une situation totalement négative et de nouvelles conditions  qui compliquent objectivement la continuation de notre participation  au groupe GUE/NGL.

    La participation du KKE dans un groupe, où ces forces prédominent, constituerait une entrave pour l’autonomie idéologique, politique et organisationnelle du Parti au parlement européen,  pour la promotion de la stratégique en faveur de la classe ouvrière et des couches populaires dans notre pays et en Europe, pour le regroupement du mouvement communiste en Europe.

    En même temps, la continuation de la participation du KKE au groupe GUE/NGL serait utilisée comme un « alibi gauchiste » pour l’imposition de la politique opportuniste et social-démocratique des partis qui agissent en faveur de l’UE et acceptent l’atrocité impérialiste.

     Que fait-il alors le KKE?

    Il analyse cette situation précise et prend des décisions ayant comme critère la défense des intérêts ouvriers, populaires. Nous expliquons de manière circonstanciée qu’ils ne peuvent pas être servis dans le groupe GUE qui est capturé par le PGE.

    Que font-ils ceux qui se cachent derrière les calomnies pour le « sectarisme » ?

    Ils ferment les yeux sur la réalité concrète qui a été formée et continuent à cultiver de fausses expectations pour la possibilité de servir les intérêts populaires par l’intermédiaire de l’alliance avec des partis ayant clairement des objectifs social-démocratiques, comme le SYRIZA, le DIE LINKE etc., mais aussi avec des partis transmués qui portent encore le titre communiste, dans le cadre d’une fausse unité, laquelle favorise l’opportunisme, la social-démocratie.

     Que fait-il le KKE?

    Il dévoile la nature réelle impérialiste de l’Union Européenne, comme une union des monopoles, il lutte contre elle et appelle au peuple, aux peuples, d’entrer en conflit avec cette alliance prédatrice, de changer la corrélation des forces et d’intensifier la lutte pour le pouvoir ouvrier-populaire qui peut paver la voie au développement socialiste, le développement qui a comme critère les besoins populaires et pas le profit, avec de désengagement de l’UE et de l’OTAN.

    Que font-ils ceux qui se cachent derrière les calomnies pour « sectarisme » ?

    Ils obéissent à l’Union Européenne, ils marchent « entre les murs » du système en apportant des solutions diverses « gauches »- « progressives »  et gouvernementales et prétendent que cette union des monopoles peut être construite de nouveau et devenir une union en faveur des peuples.

    Que fait-il, en plus, le KKE?

    Il participe et présente ses positions aux rencontres internationales des PC, il soutient l’action commune et parallèlement il insiste sur l’acquisition d’une coordination plus haute de la lutte des PC contre l’UE impérialiste et l’exploitation capitaliste par sa participation à L’INITIATIVE DES 29 Partis Communistes et Ouvriers en Europe.

    Que font-ils les calomniateurs?

    Ils essaient de miner cet effort significatif et ils tentent en plus d’attaquer des PC qui se battent dans des conditions adverses contre la classe bourgeoise et le système d’exploitation.

    Les communistes peuvent tirer des conclusions.

    Et encore une chose sur ce sujet : Certains calomniateurs anticommunistes, comme M. Tobias Clausen des Rouges et Verts du Danemark a prétendu que « le KKE s’est posé tout seul totalement hors d’influence dans le parlement européen. Il a abouti à être dans un groupe avec des restes des députés européens avec les quels personne ne veut collaborer, parmi d’autres les députés de l’Aube Dorée y sont. Le KKE n’aura plus la possibilité de suivre les projets de loi et d’intervenir pour faire des changements, ni de droit de parler non plus.

    La calomnie ci-dessus par ce Danois « homme de gauche » agît dans le cadre de l’UE, qui sous l’étiquette du « totalitarisme » essaie de regrouper le fascisme avec le communisme.  Cette calomnie révèle entre autres les moyens sales que les opportunistes utilisent. Et cela parce que ce seigneur, qui s’apparaît comme un « expert sur les sujet de l’UE », a du savoir que :

    Les députés européens du KKE n’adhèrent à aucun groupe politique et en tant que cadres du parti ils promouvront sa politique sans aucun engagement. Alors toute allusion pour « L’Aube Dorée » est inadmissible et sous-estime l’intelligence même de ceux qui ne connaissent pas  la lutte du KKE  au total, mais connaissent le conflit avec les fascistes.

    En ce qui regarde le sujet si le KKE aura désormais, après sa retraite du groupe GUE/NGL,  les possibilités de faire des discours et des interventions dans le parlement européen, nous les informons que les députés européens du KKE à partir de maintenant n’ auront pas moins de moyens et possibilités, pour dévoiler le caractère réactionnaire de l’UE, les mesures anti-populaires, pour contribuer au regroupement du mouvement en Grèce et en Europe.

    D’ailleurs,  le KKE et ses députés européens n’ont jamais eu l’angoisse de « réparer » l’UE et le capitalisme par les parlements, comme les partis de la Gauche Européenne l’ont. Ils se trouvent dans le parlement européen pour des raisons concrètes :

    A)                  Pour que le KKE ait une image claire des mesures anti-populaires qui sont décidées dans ce centre impérialiste.

    B)                  Pour contribuer à la préparation en temps opportun du Parti, du mouvement ouvrier de classe, et d’autres alliances antimonopolistes anticapitalistes, pour organiser la lutte des travailleurs contre les mesures anti-populaires de l’UE et des gouvernements bourgeois.

    C)                 Pour que le KKE ait la possibilité de promouvoir ses positions aux travailleurs sur tous les sujets, pour illuminer les causes de la crise capitaliste, pour relever le caractère anti-populaire de l’UE, pour être en conflit avec les idées bourgeoises et opportunistes etc.

    Et ils continueront à le faire, comme avant, ayant comme priorité la coopération des PC de l’Europe. En pratique et pour encore une fois, ceux qui s’adonnent  à l’anticommunisme en portant un masque « de gauche » seront démentis.      

  • 2.                   La thèse léniniste selon laquelle l’impérialisme est le dernier, le stade suprême du capitalisme, constitue un fondement pour l’analyse de classe de la base économique dans chaque pays capitaliste et pour déterminer sa position au sein du système impérialiste.
  • Or, un grave problème se pose quant à la position de plusieurs partis face à cette question cruciale.

    Les insultes proférées par certains dans le web à l’encontre du KKE ne nous concernent pas. Nous sommes par contre concernés par le fait qu’au moment où il est question de la théorie léniniste de l’impérialisme, en pratique cette dernière est substituée par une caricature, une caricature qui restreint l’impérialisme aux USA et l’ identifie à la politique extérieure agressive.

    Il s’agit en fait d’une tragédie, du moment où à travers cette analyse la réalité se trouve violée et des positions très désorientantes sont mises en avant.

    Par exemple, avec le renversement contre-révolutionnaire de l’Union Soviétique le capitalisme fut restauré. C’est indéniable. La base économique de la Russie est dominée par les monopoles, les grands groupes économiques comme Gazprom, Rosneft, Lukoil, Rousal, VTB Bank etc. Les rapports de production basés sur l’exploitation dominent.

    C’est exactement cette situation qui est gérée par la présidence russe et le gouvernement russe dans le but de mieux servir les intérêts des monopoles russes qui sont en compétition, mais aussi en coopération, avec les monopoles des USA, de l’Union Européenne (UE), de la Chine etc., toujours visant le contrôle des marchés, des sources d’énergie, des pipe-lines.

    Dans un moment ou un autre de l’histoire, la politique extérieure de la Russie peut aller à l’encontre par exemple de l’agressivité des USA en Syrie. Mais ceci n’est pas un critère montrant qu’il s’agit d’une force anti-impérialiste devant laquelle aussi  bien les peuples que les PC doivent s’incliner.

    C’est également ce que démontrent les événements en Ukraine, qui sont liés à l’intervention  des UE-USA et à l’antagonisme avec la Russie, où le dilemme est de voir l’Ukraine soit conduite dans les bras de l’UE, soit dans l’union douanière de la Russie avec la Biélorussie et le Kazakhstan.

    L’attitude de la Russie et de Poutine a comme critère les intérêts des monopoles russes et non pas ceux des peuples.

    Même les USA adaptent dans certains cas leur politique extérieure. Par exemple, ils prennent des initiatives, font pression pour une «solution» de l’affaire chypriote en période actuelle mais aussi de la question palestinienne, ils agissent. Mais cette attitude est liée à la promotion des intérêts des monopoles américains dans la région méditerranéenne, le contrôle et la mise en valeur des  hydrocarbures, ou bien vise à faire face aux plans de leurs compétiteurs qui eux aussi opèrent dans la région.

    Ces vérités toutes simples sont très utiles afin de dépasser les confusions et faire prévaloir le critère de classe qui est malmené dans certaines interventions dans le web.

     

    Qu’est-ce qui doit être examiné attentivement ?

    Avec la profonde crise de suraccumulation du capital en 2008-2009, qui en fait n’a pas été surmontée par nombre d’économies capitalistes, la tendance vers des changements importants des rapports entre les pays capitalistes, sous l’influence de la loi du développement capitaliste inégal, est apparue de manière plus évidente. Cette tendance concerne également les échelons supérieurs de la pyramide capitaliste.

    Les USA restent la première puissance économique, mais avec une réduction importante de leur part dans le Produit Brut Mondial. Jusqu’en 2008 l’Euro zone dans son ensemble conservait la deuxième position dans le marché capitaliste international, position perdue après la crise.

    Déjà la Chine s’est érigée en deuxième puissance économique, l’alliance BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’est renforcée au sein des instances capitalistes internationales, tels le FMI et le G-20. Le changement du rapport entre les pays capitalistes engendre aussi des changements au niveau des alliances entre eux, dans la mesure où s’aiguisent les oppositions intra-impérialistes pour le contrôle et la redistribution des territoires et des marchés, des zones d’influence économique, notamment des sources énergétiques et productives, des voies de transport des marchandises.

    La politique extérieure des pays appartenant aux BRICS se différentie des USA (selon le moment historique) car ils ont un point de départ différent et d’autres visées, néanmoins elle sert elle aussi les intérêts et les plans des classes bourgeoises, des groupes monopolistes. C’est là l’élément fondamental qui se profile dans le parcours suivi par ces pays.

    Même leur défenseur le plus ardent ne peut nier le fait que dans leur base économique les groupes monopolistes dominent, que leurs bénéfices sont pour eux le seul critère de développement, et que leur trait caractéristique est l’exploitation de la classe ouvrière par le capital, le degré de cette exploitation étant élevé.

    3. Nous n’avons jamais prétendu que le capitalisme en Grèce, au Portugal et dans d’autres pays ayant une position intermédiaire au sein du système impérialiste ait conquis le même niveau de concentration et de centralisation du capital, et qu’il soit développé au même niveau que le capitalisme des USA, des pays les plus puissants de l’UE.

    Il est bien connu que le système ne se développe pas de manière uniforme, équilibrée, mais se caractérise par le développement inégal, qui constitue une loi absolue du capitalisme.

    Toutefois, la question fondamentale réside dans le fait que la concentration et la centralisation du capital a conduit depuis plusieurs années à la naissance et au développement des monopoles qui sont le noyau, la cellule du capitalisme au stade impérialiste. Ceci est un fait indéniable, démontré par les données économiques elles-mêmes.  

    C’est précisément cette évolution qui est à la base de l’analyse du KKE, de la mise en place de la stratégie et de la tactique qui en découlent.

    Le programme du parti adopté au 19e congrès pose les questions suivantes :

    Dans un premier temps, la classe bourgeoise de Grèce a tiré profit du renversement contre-révolutionnaire dans les pays Balkans voisins et de l’adhésion à l’UE, a réussi une importante accumulation et exportation de capitaux en investissements directs qui ont contribué à la consolidation d’entreprises et de groupes monopolistes grecs.

    Les exportations de capitaux furent étendues également en Turquie, en Egypte, en Ukraine, en Chine, mais aussi en Grande Bretagne, aux USA et à d’autres pays. La classe bourgeoise grecque participa activement à toutes les interventions et les guerres impérialistes comme en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, en Libye etc.

    Durant la décennie ayant précédé l’apparition de la crise en cours, l’économie grecque a conservé un rythme de croissance du PNB considérablement supérieur a celui de l’UE et de l’Euro-zone, sa position en son sein n’ayant pas néanmoins changé. Elle a toutefois amélioré sa position dans les Balkans.

    Après l’apparition de la crise, la position de l’économie capitaliste grecque dans le cadre de l’Euro-zone, l’UE et plus généralement de la pyramide impérialiste internationale s’est détériorée. Ceci n’annule pas le fait que l’adhésion de la Grèce à la CEE-UE a servi les parties les plus dynamiques du capital monopoliste intérieur et a contribué à la consolidation de son pouvoir politique.

    La participation de la Grèce à l’OTAN, les dépendances économico-politiques et politico-militaires envers l’UE et les USA limitent les marges de manœuvre indépendantes de la classe bourgeoise de Grèce, dans la mesure où toutes les relations d’alliance du capital sont régies par la concurrence, l’anisométrie et donc la place avantageuse du plus fort, elles se forment en tant que relations d’interdépendance inégale. 

    Pendant les vingt dernières années, les conditions matérielles pour le socialisme en Grèce, qui étaient déjà mûres, se développèrent davantage. Les rapports capitalistes se sont étendus et consolidés dans la production agricole, l’Education, la Santé, la Culture, le Sport, les moyens d’information.

    La concentration du travail salarié et du capital s’est accrue dans les entreprises de transformation, le commerce, la construction, le tourisme. Suite à l’abolition du monopole d’état dans les télécommunications et dans des domaines monopolisés de l’Energie et des Transports, des entreprises de capital privé furent développées.

    Le pourcentage du travail salarié a augmenté de manière significative dans l’ensemble de l’emploi, tandis que le nombre des travailleurs indépendants est resté stable, dans la mesure où la réduction d’une partie de cette catégorie a été suivie d’une augmentation dans le domaine des services.

    Les conditions matérielles mûres pour le socialisme se sont développées davantage. Il s’agit là d’une question cruciale, et cette évolution ne concerne pas uniquement la Grèce. Ceci est vérifié à travers le développement du capitalisme monopoliste pendant les dernières décennies.

    Tous les aspects de la vie économique et sociale mettent en avant de manière aigue la contradiction entre le caractère social du travail et l’appropriation individuelle capitaliste de la majeure partie de ses résultats, du fait de la propriété capitaliste des moyens de production. La nécessité de la propriété sociale, de la planification centrale dans des conditions de pouvoir ouvrier apparaît de manière impérieuse. Du point de vue des conditions matérielles, le socialisme est plus nécessaire et actuel que jamais.

    Sur la base de cette analyse, le programme du KKE souligne que l’objectif stratégique du parti est la conquête du pouvoir révolutionnaire ouvrier, la dictature du prolétariat, pour la construction socialiste en tant que phase immature de la société communiste.

    Le changement révolutionnaire en Grèce sera socialiste.

    Le peuple grec va se libérer des liens de l’exploitation capitaliste et des organismes impérialistes quand la classe ouvrière avec ses alliés aura réalisé la révolution socialiste et s’avancera vers la construction du socialisme-communisme.

    C’est pourquoi nous insistons sur le fait que «ceux» qui se livrent aux calomnies contre le KKE doivent étudier nos positions, discuter sur la base de faits réels et documenter leur critique à l’aide d’arguments et non pas de paroles en l’air. Finalement ils doivent éviter l’utilisation d’assertions utilisées en Grèce par l’apologétique bourgeoise et l’opportunisme pour attaquer notre parti qui notoirement se trouve au premier rang de la lutte de classe, possède d’importantes forces au sein du mouvement ouvrier et populaire et qui, récemment, malgré les difficultés, a pu obtenir des centaines de milliers de votes de travailleurs aux élections municipales, régionales et européennes, a obtenu des centaines d’élus conseillers municipaux et régionaux, quatre maires dans des cités importantes parmi lesquelles la 3e ville du pays du point de vue de la population, et deux députés européens.