Skip to content

Pour établir la vérité et la réalité

Date:
janv. 5, 2016
335261

À l'éditeur du journal « Morning Star »,

 

Nous vous écrivons pour exprimer notre profonde insatisfaction à l'article inacceptable suivant publié dans votre journal, http://www.morningstaronline.co.uk/a-e8bb-Greece-MPs-vote-to-legalise-same-sex-unions#.Vn-DWfmLRdi, par rapport à la discussion au Parlement grec sur le partenariat enregistré des couples homosexuels.

Cet article fait la référence suivante qui déforme complètement la réalité, que « Le Parti communiste de Grèce s’est joint au parti d'extrême droite « Aube dorée » pour s’opposer à la décision unanime sur le partenariat enregistré des couples homosexuels », et aucun effort n’est pas fait pour informer les lecteurs sur les positions du KKE sur cette question.

Nous tenons à clarifier cette question et souligner que le KKE avait une position claire lors de la discussion, avec des arguments bien étayés qui ne peuvent pas être déformés. Ce qui est encore plus inacceptable pour un journal avec une telle histoire longue et fière est que l'auteur de l'article met le KKE dans le même sac avec l’organisation criminelle nazie « Aube dorée » et ses méprisables vues fascistes.

Nous vous informons, ainsi que vos lecteurs, que le KKE lors de la discussion au Parlement sur cette question a répondu aux forces bourgeoises comme PASOK, SYRIZA et ND, qui ont tenté d’établir des lignes de division fasses entre le conservatisme et le progressisme selon la position que chaque parti a pris sur ce projet de loi spécifique. Le KKE a voté contre ce projet de loi, ayant un raisonnement spécifique, sur la base de son propre point de vue, qui ne peut pas être mis dans le même sac avec celui de toute autre force politique.

En particulier, il a noté que le gouvernement SYRIZA-ANEL d'une part met en œuvre une ligne politique barbare et antipopulaire et d’autre part essaie de la cacher derrière des projets de loi qui non seulement ne forment pas un contrepoids aux mesures antipopulaires et n’offrent pas aucun soulagement, mais en fait ils ouvrent la voie à un certain nombre de mesures dangereuses. L'essence est que d'une part le gouvernement élimine ce qui reste des droits et de l'autre part se présente hypocritement comme le défenseur des droits et réclamations individuelles. Cependant, le gouvernement en réalité serve d'autres objectifs. Le KKE a souligné que ces gens que le gouvernement prétend de défendre ne seront pas exemptés de l'attaque lancée par le même gouvernement contre les droits ouvriers-populaires dans son ensemble, mais au contraire ils subissent les conséquences avec les restes.

Le KKE a fustigé cette hypocrisie de la part du gouvernement, notant que le dernier essaie de légiférer, par exemple à travers le partenariat enregistré, la pension de veuvage ou la possibilité pour quelqu'un d’assurer son partenaire afin qu'il puisse avoir une couverture médicale, lorsque le droit à la couverture médicale devrait être universelle, indépendamment du fait si quelqu'un a de l'assurance sociale. Il a noté qu’aujourd’hui il y a encore des femmes qui restent dans des relations violentes afin de maintenir leur droit à la couverture médicale.

Mettant en évidence un certain nombre de questions existantes, telles que l'héritage ou le droit de quelqu'un d'être informé sur l'état de santé d'une autre personne, le KKE a noté que celles-ci peuvent et doivent être traitées dans son ensemble dans le cadre des accords et des changements juridiques privés qui pourraient être apportés au code civil. En effet, il a souligné qu'un certain nombre de ces questions ne concerne pas seulement les homosexuels. Par exemple, chacun doit avoir le droit de déterminer la personne qu'il souhait être son mandataire qui sera informé sur son état de santé, si il ne veut pas que ses parents aient leur mot à dire dans cette affaire. Toutefois, le but de cette loi est la reconnaissance institutionnelle d'un couple homosexuel en tant que famille, y compris le droit à l'avenir pour ces couples d'avoir des enfants. C’est ce qui constitue l’objection fondamentale de notre parti.

Parce que l'expression de la sexualité est une affaire privée de l'individu, alors que la famille est une relation sociale et l'institution de base de protection des enfants.

Bien sûr, nous ne stigmatisons pas les personnes qui choisissent une orientation sexuelle spécifique. Nous prenons position contre tous ceux qui insultent ou se comportent de manière inacceptable envers ces gens- les partenaires de SYRIZA au sein du gouvernement ayant eu un tel comportement. En outre, nous avons toujours voté pour des articles de la législation visant à punir de tels comportements d'une manière plus stricte. Cependant, nous considérons que l'orientation homosexuelle ou le partenariat à lui seul ne donne pas lieu à des droits sociaux liés à la famille, et surtout, à la garde des enfants. Nous nous référons à des droits et obligations qui émergent dans le cadre de la famille, notamment la naissance, le bien-être et l'éducation des enfants, qui sont biologiquement le résultat de la relation entre un homme et une femme.

Pour nous, c’est un fait que la famille, dans les conditions d'une société de classe et peut-être de toute société, est formé comme une unité pour la reproduction de la société et du système spécifique, avec le lieu de travail bien-sûr (parce que la partie principale de la reproduction se fait par le travail). En tant que parti communiste nous considérons que la famille en Grèce et dans toute société de classe, à la fois historiquement et aujourd'hui, en dépit du fait que le droit de la famille est amélioré et doit encore être amélioré, est basée sur la coercition économique, sociale et culturelle. Il n'y a aucune forme de partenariat dans la société de classe qui ne repose pas sur cette coercition. Nous luttons pour changer certaines lois, les renverser, les corriger, les améliorer, mais, malheureusement, cela ne nie pas le caractère de la famille existante, qui est régie par la coercition et les intérêts économiques.

Nous luttons pour qu’un jour la société devienne socialiste, communiste, où il y aura des relations parents-père-mère, mais sans la contrainte ou la nécessité d'une reconnaissance formelle. Et ce sera le cas lorsqu’on a des conditions telles qu'on n'ait pas besoin de résoudre des problèmes d'héritage, d'assurance et d'hébergement, par l'intermédiaire de la loi. La famille alors sera vraiment une relation d'amour mutuel, libérée de toute forme de coercition.

Sur la base de ce qui précède, afin de clarifier cette question et d'informer vos lecteurs correctement, veuillez publier notre lettre.

 

Elisseos Vagenas

Membre du CC

Responsable de la Section des Relations Internationales

 

 

05.01.2016