Les communistes, soit au Parlement grec (le KKE compte 15 députés), soit au Parlement européen (où on compte 2 députés), soit dans les rangs des milliers de personnes qui ont manifesté plusieurs fois pour les droits des travailleurs, ainsi qu'en dehors des bases et des centres de commandement de l'OTAN, se sont fermement opposés contre les guerres impérialistes, contre la participation de la Grèce à celles-ci, contre la transformation de notre pays en base de lancement pour la promotion des plans des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE dans le Moyen-Orient, en Afrique, en Ukraine, dans la mer Noire et ailleurs. Ils se sont prononcés en faveur du désengagement du pays des unions impérialistes de l'OTAN et de l'UE, de toutes les alliances impérialistes, ce qui ne peut être garanti que par un gouvernement ouvrier en Grèce. Seul le pouvoir ouvrier peut mettre fin aux mesures anti-ouvrières et antipopulaires, par la socialisation des moyens de production, la planification scientifique de l'économie et le contrôle ouvrier.
Le 20e Congrès du Parti, qui s’est tenu à la fin du mars 2017, a fait face à la question de savoir comment notre parti travaillera plus efficacement. Lors de ce Congrès nous avons mis la barre encore plus haut. Nous avons posé la tâche immédiate du renforcement du KKE, pour que notre parti puisse, en tant que parti de renversement social, accomplir son rôle historique d’avant-garde. Un parti capable de se mettre à la tête de la lutte de la classe ouvrière et du peuple entier, pour le regroupement du mouvement ouvrier-syndical, pour la promotion de l’Alliance sociale dans une direction antimonopoliste – anticapitaliste, contre la guerre impérialiste, pour le pouvoir ouvrier.
Parce que nous savons très bien que la Révolution d’Octobre n’était pas un « accident » de l’Histoire, ni un « coup d’état catastrophique» des bolcheviks, comme les bourgeois prétendent. Elle n’était pas non plus « immature et précoce », comme le prétendent les renégats et les opportunistes de tout genre.
La Révolution d’Octobre a été l’évènement historique le plus significatif du 20e siècle qui a signalé le début de l’ère dans laquelle la classe ouvrière deviendrait le protagoniste de tous les développements et ferait avancer la roue de l’Histoire en prenant le pouvoir et en organisant les nouvelles relations de production socialiste-communiste, en reformant, au passage, toute la société.
Cette évaluation est toujours valable aujourd'hui où le capitalisme dans sa phase impérialiste règne dans le monde, car les rapports socialistes qui subsistent encore dans certains pays ne sont que des vestiges de la première tentative de construire le socialisme, qui a commencé en 1917 et s'est poursuivie dans divers pays tout au long du 20e siècle.
Actuellement, le socialisme est plus d’actualité et nécessaire que jamais dans l'histoire de l'humanité. Et ceci, comme le caractère socialiste de la révolution de notre époque, ne dépend pas de la corrélation de forces, mais il résulte des impasses du capitalisme, du fait que les conditions matérielles préalables au passage à la nouvelle société ont mûri.
Aujourd’hui, les antagonismes inter-impérialistes sont devenus encore plus aigus. Les grands contradictions pour le partage des marchés, le contrôle des ressources naturelles, des voies de transport d'énergie, de marchandises, le contrôle géopolitique. De nouvelles alliances et blocs de forces sont créés, accroissant le danger de conflits militaires.
Dans ce conflit, le Mouvement communiste international, chaque Parti communiste, doit élaborer sa propre ligne de lutte; une ligne de renversement de la barbarie impérialiste qui amène les crises économiques, la pauvreté, le chômage et les guerres ou la « paix » mettant le pistolet sous la gorge des peuples. Cela doit être fait par l'étude même de l'expérience historique, rejetant consciemment des élaborations erronées des décennies précédentes qui ont conduit des forces révolutionnaires dans la société à l'inefficacité, au désarmement et à la confusion.
Comme l'a démontré en effet l'expérience d'Octobre, ainsi que tout le cours international du mouvement ouvrier révolutionnaire, il n'y a pas de place pour aucune coopération, pour aucune alliance avec la bourgeoisie dans son ensemble ou avec parties de celle-ci, au nom de la défense de la démocratie bourgeoise, de l’«humanisation du capitalisme», d'une étape immédiate de transition vers le socialisme ou sous prétexte d'éviter des « forces belliqueuses ».
La bourgeoisie et son pouvoir sapent et répriment des droits populaires ouvriers, des conquêtes, préparent des guerres même dans leurs « conditions de paix ». La consolidation de la lutte anti-monopole– anticapitaliste, pour le socialisme, nécessite l'alliance de la classe ouvrière avec les paysans pauvres et les commerçants indépendants.
La ligne de la social-démocratie depuis le début du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui a complètement échoué, elle a provoqué beaucoup de dommage, a conduit à la défaite du mouvement communiste révolutionnaire, a intégré des forces ouvrières dans le système d'exploitation capitaliste, a causé le désarmement des forces militantes, progressistes de l'évolution sociale. Voila pourquoi nous, les communistes, à la question « réforme ou révolution » répondons « révolution », car aucun organe du pouvoir bourgeois ne peut être humanisé. Ceci, comme le rôle irremplaçable du PC, résultent de notre théorie, qui est le marxisme-léninisme et l'internationalisme prolétarien.
La construction du socialisme, en tant que première phase immature de la société communiste, a mis à la lumière les lois que l'avant-garde révolutionnaire doit connaître et ne pas violer, pour qu’elle puisse éliminer consciemment et de façon planifiée les germes de la contre-révolution. Plus précisément, la théorie et la pratique du « socialisme de marché » est désastreuse pour la construction et la perspective socialiste. Dans l'ex-URSS ce processus a été effectué progressivement par la dérive opportuniste à long terme à partir de 1956, et a éclaté avec violence en 1991, par la dissolution finale de l'URSS et du PCUS.
L’expérience historique a montré que les problèmes qui sont apparus dans le processus de construction socialiste ont été interprétés à tort comme des faiblesses que la planification centrale a par sa nature même. La solution a été recherchée en arrière, à savoir dans l'expansion du marché, au lieu d’en rechercher en avant, dans l'expansion et le renforcement des rapports de production communistes.
Aujourd’hui, nous tirons des conclusions correctes de notre Histoire et nous devenons plus forts. Nous nous armons mieux au niveau idéologique et politique pour les batailles de classe que nous menons et que nous allons mener à l'avenir. Notre arme est l'internationalisme prolétarien, notre lutte commune, notre solidarité fraternelle et de classe, qui est nécessaire à l’égard de l'isolationnisme national et le cosmopolitisme impérialiste.
Le KKE, qui célébrera en 2018 le 100e anniversaire de sa fondation, accueillera la Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers à la suite du PCFR. Avec la 20e Rencontre internationale qui se tiendra à Athènes, ainsi qu'avec d'autres formes, nous tenterons de contribuer à ce que le mouvement communiste international, qui aujourd'hui est divisé et confronté à de grandes difficultés, prenne des mesures pour son regroupement révolutionnaire, parce que c’est sa seule perspective positive.
Nous souhaitons aux lecteurs de « Sovetskaya Rossiya » force et santé pour les nouvelles luttes de 2018. Notre avenir n'est pas le capitalisme, mais le nouveau monde des révolutions socialistes, de la construction socialiste-communiste.
Nous souhaitons une bonne nouvelle année à tous!
Publié le 28/12/2017 - http://sovross.ru/articles/1644/37274