Contribution of the Pole of Communist Revival in France

Chers camarades, Au nom du Pôle de Renaissance Communiste en France, je salue les partis membres de l’Initiative et je remercie le KKE pour l'organisation de ce meeting. Notre rencontre vise à impulser la lutte des travailleurs contre le capitalisme fauteur de guerres. Les deux guerres mondiales furent le produit des crises du capitalisme et de l'aiguisement des contradictions inter-impérialistes. Le danger est donc réel, les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets, aggravés par la portée pandestructrice des armes actuelles, si nous ne mobilisons pas les peuples pour la paix. C’est dans le cadre de cette mondialisation des guerres liée au repartage du ProcheOrient que la France a subi une attaque terroriste qui a fait 130 morts. Nous remercions ici le PC de Grèce, le PC Libanais, le PC Danois et bien d'autres qui nous ont adressé, et à travers nous au peuple français, des messages de solidarité. Le PRCF considère qu'il doit lutter contre les assassins fanatiques sans cautionner l'état d'urgence qui donne au gouvernement patronal et impérialiste de François Hollande les moyens de frapper le mouvement ouvrier. Honte au PCF-PGE dont les députés ont voté la prolongation à 3 mois de l’état d’urgence liberticide. C'est pourquoi le PRCF porte le mot d'ordre de sortie de l'OTAN : cette arme de l'impérialisme doit être dénoncée pour son rôle belliciste, son rôle d'incendiaire en Europe même, hier en Yougoslavie aujourd'hui en Ukraine, où Obama et Hollande soutiennent un gouvernement pro-nazi grossièrement russophobe. Nous essayons de traduire en actes ce que disait Liebknecht en 1914 : «L'ennemi principal est dans ton pays » et de combattre notre impérialisme en défendant la souveraineté de l’État syrien laïque alors que Laurent Fabius, ministre français des Affaires Étrangères, courtise les pétromonarchies, pourvoyeuses de Daesch. Il convient aussi de renforcer la lutte contre les effets des guerres impérialistes au ProcheOrient, en Afrique ou en Asie qui provoquent des vagues d'émigration. En défendant le droit de chacun à travailler dans son pays, nous refusons à la fois le slogan raciste « la France aux Français » et le slogan commun du grand patronat et du gauchisme, « No Borders ! » qui vise à dresser les travailleurs les uns contre les autres sur un marché débarrassés des règles nationales. Camarades, la crise du capitalisme provoque une véritable guerre contre toutes les conquêtes populaires liées au Front populaire antifasciste de 1936 et aux ministres communistes de 1945 : retraites, services publics, santé, éducation...Cette guerre sociale utilise l'UE et l'euro comme armes de destruction massive contre le travail et, sur injonction du MEDEF, elle vise à substituer au cadre politique national les « États-Unis d’Europe » et l’ « Union transatlantique » adossée à l’OTAN. L'UE et l'euro ont été créés pour paralyser le mouvement ouvrier dans un carcan d'acier capable de briser toute 1 alternative progressiste. C'est pourquoi le PRCF combat pour la sortie de l'euro et de l'UE dans la perspective du socialisme. Renforcer donc la lutte contre la barbarie capitaliste qui provoque le terrorisme, les guerres, la fascisation de la France et de l’Europe. De plus en plus, face à l’impasse de la social-eurocratie et de l’eurocommunisme qui accompagnent la casse sociale, l'humanité a le choix entre la barbarie et le socialisme comme le disait déjà Rosa Luxembourg. Le socialisme est la seule alternative progressiste au capitalisme. C'est pourquoi donc le PRCF lutte pour ce que nous appelons les « quatre sorties » : de l'euro, de l'UE, de l'OTAN et du capitalisme. C’est dans cet esprit que le PRCF a joué un rôle majeur dans l’organisation de la manifestation unitaire des Assises du communisme qui a réuni plus de 500 personnes à Paris contre l’UE, l’OTAN, l’euro et le capitalisme à Paris à 100 mètres du Parlement. Ces « quatre sorties » ne sont pas des étapes mécaniques, elles s’inscrivent dans un processus, une synergie révolutionnaires où chaque front renforce l'autre, une dynamique révolutionnaire dont l'issue est la révolution socialiste car, comme le disait Lénine: « le socialisme n'est pas le résultat de décrets venus d'en haut, le socialisme vivant, créateur, est l’œuvre créatrice des masses elles-mêmes ». C’est dans le cadre de la lutte contre l’UE, pour l’indépendance nationale, le progrès social, la coopération internationale que les communistes gagneront la majorité de la classe ouvrière à la nécessité du socialisme, sans jamais abandonner le drapeau national aux pires ennemis de la nation, les fascistes et leur aile marchante en France, le Front national de Marine Le Pen. La paix implique l'anti-impérialisme sinon c'est un vœu pieux ou une impasse : qui refuse l'effet, la guerre, doit combattre la cause, l'impérialisme. La paix doit devenir un mot d'ordre central des communistes. Et ce combat peut être partagé largement dans la jeunesse et les masses laborieuses si on le lie à la lutte contre l’euro-austérité. L’aspiration au progrès social se heurte aux régressions dont le capitalisme est porteur. Le rapport des forces qui a permis grâce à l'URSS, au mouvement ouvrier et aux fronts de libération nationale, d'imposer des avancées après la dernière guerre a été détruit par la contre-révolution en URSS. Dans le nouveau rapport des forces à construire, le syndicalisme de classe a un rôle central. Face aux directions de collaboration de classe, comme celle de la CES et de ses antennes nationales, il nous faut faire renaître le syndicalisme de classe et de masse. C'est pour cela que le PRCF soutient le Front Syndical de Classe, affilié à la Fédération syndicale mondiale. Mais la marche au progrès social implique un changement révolutionnaire. En combattant sans trêve, par des initiatives populaires, la criminalisation du communisme (par ex. le PRCF a réuni 600 personnes en 2013 pour célébrer Stalingrad), le PRCF mène, non pas 2 par des incantations stériles, mais par des actes, la lutte idéologique pour le socialisme. Pour que l’appel à la révolution socialiste soit autre chose qu’un slogan, il faut définir une perspective politique qui permette d'unir autour de la classe ouvrière un large Front Antifasciste Populaire et Patriotique. Adaptant à notre temps les leçons du VIIe Congrès du Kominter alors dirigé par Dimitrov et Staline, du Front Populaire qui permit à la France d'écarter le fascisme jusqu'à l'occupation hitlérienne, de la Résistance patriotique du PCF qui déboucha sur le Conseil National de la Résistance et sur les conquêtes de la Libération, le PRCF refuse à la fois l'opportunisme du PCF-PGE et le sectarisme des groupes gauchistes. La question de la rupture révolutionnaire avec l’Europe atlantique est centrale car ressasser le mensonge de «l'Europe sociale» ou s’accrocher à l’introuvable « révolution européenne » chère au trotskisme, c'est paralyser le mouvement populaire. On a vu en Grèce qu’il est impossible de supprimer une miette d’austérité dans le cadre de l’UE. Du reste, la position du PGE rejoigne le mythe trotskyste des États-Unis socialistes d'Europe en contournant la nécessité de rompre la chaîne impérialiste dans un pays ou dans un groupe de pays donnés. C’est pourquoi la question de l'indépendance nationale est posée par une UE qui piétine et humilie les nations. Fidèle à Maurice Thorez et à Jacques Duclos, le PRCF prône l'union du drapeau de la Révolution française et du drapeau rouge de la Commune et d’Octobre 17. Défendre la nation est indispensable à la classe ouvrière pour isoler le grand capital et acquérir l'autorité nécessaire pour faire la révolution : il ne s’agit pas d’une « étape » intermédiaire, mais d’une phase d’intense affrontement de classes permettant au prolétariat en lutte d’isoler l’oligarchie. L’abandon aux fascistes du terrain national par les opportunistes et par les gauchistes est une clef de la montée du FN en France. Patriotisme progressiste et internationalisme prolétarien doivent s’ associer pour briser l’alliance du nationalisme réactionnaire et du supranationalisme euro-atlantique. Une alliance qui se resserre puisque Marine Le Pen vient de faire allégeance à l’UE et que symétriquement, l’UE se fascise sur fond d’euromaccarthysme. Chers camarades, Renforçons nos luttes contre l'impérialisme et ses créatures meurtrières, agissons pour la paix, l'indépendance nationale et le socialisme! Vive le communisme ! 3