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Avec un KKE fort, franchir une étape dans la voie du renversement

Le 16 septembre 2015, à Athènes, le rassemblement électoral central du KKE a eu lieu. Dimitris Koutsoumpas, le SG du CC du KKE, a parlé lors du rassemblement et a appelé le peuple à ne pas ajouter sa voix aux 222 voix des cinq partis qui ont voté au parlement le 3e mémorandum avec les institutions impérialistes de l'UE, BCE, FMI.

 

Il a noté que la voix pour SYRIZA pour une «deuxième chance» sera une nouvelle renonciation à la volonté populaire de défendre les besoins du peuple. Dans le même temps il a appelé les travailleurs à ne pas revenir à la ND et au PASOK après être déçus par SYRIZA. Il a souligné que personne ne doit se tourner vers le parti criminel nazi d’Aube dorée, les laquais du système, qui veut se présenter comme la troisième force parlementaire; ni soutenir des partis comme POTAMI, PASOK, ANEL, qui sont également responsables de la politique antipopulaire d'hier et de demain. Il a ajouté aussi que la soi-disant « Unité populaire » avance le faux slogan de l’abolition des mémorandums et du retour à la drachme, sans affecter les monopoles, les capitalistes.

 

Le SG de la CC du KKE a noté que la voix du travailleur, du chômeur, de l’ouvrier journalier, du paysan pauvre, du jeune et de la femme des couches populaires ne peut pas être mis dans le même sac avec la voix de l'industriel, du banquier, de l’armateur et d'autres exploiteurs du peuple, les besoins desquels sont exprimés dans les mémorandums, les lois d’application. Elle doit se diriger vers le KKE afin de renverser le climat de déception, le fatalisme de « rien ne peut être fait ». La voix pour le KKE est une étape sur la voie du renversement, tandis que la voix pour tous les autres partis constitue un nouvel obstacle à tout espoir. Avec un KKE fort partout, nous pouvons ouvrir la voie pour le renversement.

 

D. Koutsoumpas a noté que le 21 septembre, quels que soient les scores électoraux et les sièges parlementaires de tous les autres partis, il y aura un accord pour former un gouvernement qui sera prêt à mettre en œuvre les mesures antipopulaires, qui sont décrites dans les mémorandums et constituent des exigences des monopoles.

 

D. Koutsoumpas s’est référé aux fausses promesses faites par les partis qui sont prêts à former le gouvernement, affirmant qu’ils atténueront le fardeau du peuple et apporteront le «développement», et il a souligné:

 

« Il n'y a pas de politique de gestion et du « modèle de développement capitaliste » qui peut conduire à un capitalisme sans exploitation. Ainsi, les mêmes mesures antipopulaires sont prises dans tous les pays - membres de l'UE, qu’ils aient du mémorandum ou pas, même dans les pays qui ont sa monnaie nationale, comme la Grande-Bretagne et le Danemark. Toutes les mesures barbares contemporaines seront appliquées pleinement même avec une monnaie nationale, comme elles sont appliquées dans tous les États membres de l'UE, membres de la zone euro ou non, indépendamment de leur position dans la chaîne de l’UE; ce sont des options mises en œuvre dans tous les États, qu’ils soient dans la phase de la crise ou la phase de relance économique. Et la question n’est pas si on se conforme aux règles de l'UE avec l'euro ou la drachme, mais si on choisit de se désengager de ses chaînes. Pour le dire clairement: le fait d’être éliminé, jeté, parce qu’on ne suive pas les règles de la monnaie commune ou parce qu'ils veulent établir un club des forts est une chose, et c’est une autre chose que le peuple, avec son propre pouvoir, sa propre décision quitte l'UE, annule unilatéralement la dette, quitte l'étau des marchés du capital.

 

Ils nous demandent:

 

« D’où viendra l'argent si le peuple tourne le dos au marché capitaliste mondial? »

 

Mais l'économie populaire, socialiste signifie le divorce définitif avec le capital. Cela signifie une façon radicalement différente d’estimer quelle partie de ressources et de produits sera destinée à l'investissement productif, à la consommation, aux services sociaux.

 

Cela signifie la planification centrale scientifique. Et les dépenses nécessaires pour des services sociaux plus contemporaines sont beaucoup moins que la partie de la production que les capitalistes arrachent en tant que profit pour eux-mêmes.

 

Un tel surplus existe même aujourd'hui en Grèce de la crise, il y avait toutefois des profits, des capitaux légalement ou illégalement exportés. En 2014, beaucoup de grandes entreprises avaient des profits, même avec un chiffre d'affaires en baisse» (...)

 

Dans son discours D. Koutsoumpas a mis l’accent sur la solution, la sortie proposée par le KKE, en disant:

 

« À la question « Existe-il une solution, une perspective? », nous répondons très clairement, OUI.

 

La solution, la perspective pour le peuple se trouve sur la voie de la rupture et du conflit pour que le peuple obtienne le pouvoir, socialise les moyens de production, planifie scientifiquement l'économie, libère le pays de l'UE, annule unilatéralement la dette.

 

La proposition du KKE constitue la seule véritable alternative pour le peuple, une alternative qui peut conduire les capacités productives du pays à un nouveau développement en faveur de notre peuple.

 

Demandons-nous pourquoi on a des milliers de constructeurs et d’ingénieurs au chômage, pourquoi la construction est arrêtée, alors que des milliers de jeunes sont obligés de vivre avec leurs parents, des milliers de maisons sont inhabitées, alors qu’il y a des besoins en matière d'infrastructures, d’ouvrages de protection contre les inondations et les tremblements ?

 

Pourquoi en Grèce, un pays riche en ressources énergétiques, on a des maisons sans chauffage et une baisse de la production de lignite en Macédoine? Parce que derrière les carburants coûteux se trouve le profit des groupes monopolistes, des raffineries, du commerce de gros et les lourdes taxes d’État. Par contre, la planification centrale et un organisme de l'énergie unique socialisé peuvent rencontrer aujourd'hui les besoins totaux du peuple.

 

Demandons-nous pourquoi on importe aujourd'hui du lait et des produits laitiers en quantités tellement accrues, par exemple d’Hollande, comme beaucoup d'autres produits agricoles?

 

Ce n’est pas indépendant de la politique que l'UE a imposé. La Grèce pourrait répondre pleinement à ses besoins en produits alimentaires de base, tels que le lait, la viande, le blé, les légumineuses, avec des unités de production d’État pour leur production et leur traitement.

 

La planification centrale scientifique peut soutenir rapidement la production locale, assurer l'alimentation animale, des médicaments, des engrais, répondre aux besoins en énergie.

 

Cela vaut également pour les constructions. Seul un secteur de la construction socialisé peut être soumis à la planification centrale, en termes de besoins totaux en matière d'infrastructure, de transports, y compris des axes centraux et des régionaux, d’ouvrages de protection contre les inondations, les tremblements et les incendies, de bâtiments des services sociaux, dans tout le pays, à la fois au continent et aux îles, de logements modernes pour tous.

 

Beaucoup d'autres exemples peuvent être cités.

 

Nôtre voie de développement libérera et décollera les capacités de production nationales, qui restent aujourd'hui bloquées à cause de la production sur la base du profit, de la concurrence des monopoles, des engagements de l'UE.

 

Le déclin de la construction navale, malgré le fait que la Grèce a une grande infrastructure, une grande expertise, en est un exemple.

 

La Grèce du pouvoir populaire, désengagée de l'UE et de l'OTAN, peut conclure des accords internationaux mutuellement bénéfiques dans un certain nombre de domaines, de l'extraction d'hydrocarbures à la production agricole. Ce renversement radical en Grèce ne sera pas réalisé dans une région restant inchangée. Il entraînera dans son sillage  d'autres peuples et d'autres mouvements dans d'autres pays.

 

En se referant aux développements internationaux, D. Koutsoumpas a noté entre autres :

 

« Tant de larmes de crocodile ont été versés pour les enfants morts, les réfugiés et les immigrés déracinés, par les gestionnaires du système, le SYRIZA et la ND, mais aussi par ceux, comme les cadres de ladite « Unité Populaire » et d’autres par les « Grecs Indépendants » (ANEL), qui servaient jusque hier, par des postes gouvernementaux, la politique même qui « sème » des guerres impérialistes, des interventions, des djihadistes, afin de « récolter » la misère, les larmes, plus d’exploitation des peuples, des millions de réfugiés déracinés par leurs pays.

 

La responsabilité pour cette situation revient aussi à tous ceux qui ont soutenu l’implémentation des plans impérialistes, tous ceux qui sont d’accord avec la participation de notre pays aux nouvelles crimes commises pour le pétrole, le gaz naturel, les gazoducs, en général les routes de transport des marchandises et les parties des marchés, en somme pour le profit capitaliste ».

 

Le SG du CC du KKE s’est référé à la politique d’harmonisation totale avec l’OTAN, l’UE et les États-unis, suivie par le gouvernement antérieur de SYRIZA-ANEL, dans lequel participaient aussi les cadres qui constituent l’Unité Populaire aujourd’hui et il a noté : 

 

« Le SYRIZA et la ND disent qu’il n’y a pas d’autre voie et que la participation de notre pays dans l’UE et l’OTAN nous assure la paix, la sécurité et la stabilité. Mais de quelle « stabilité » parle-t-on, quand autour de nous et dans la voie suivie par notre pays, c'est-à-dire dans la voie de la compétition capitaliste pour la division des ressources d’énergie et des routes de transport, des pays sont dissolus ? L’Iraq, la Libye, la Syrie…

 

De quelle stabilité parle-t-on, quand dans l’Europe de l’Est, et surtout en Ukraine, la crise est en cours ; quand le Moyen Orient et l’Afrique du Nord sont « en pleine ébullition », à cause des antagonismes entre des forces impérialistes féroces ?

 

Ne nous trompons pas ! Personne, et je dis personne, ne peut rester calme et croire qu’il a – comme on dit – « un toit au dessus de sa tête »  et il ne risque pas. Surtout quand ces « toits » sont l’OTAN, qui est un organisme criminel impérialiste, et l’UE, le « gang » du capital européen.

 

Ils disent, sans rougir, que la « stabilité » est la participation à l’OTAN et l’UE et l’ « isolation » est le désengagement par ces organismes impérialistes ! Y a-t-il une plus grande isolation que la pauvreté, la misère et la guerre ? En réalité, c’est aujourd’hui que dans l’UE et l’OTAN chaque peuple, notre peuple est seul. Il face les mémorandums antipopulaires et les risques de la guerre impérialistes.

 

En contraire, quand le peuple décide à prendre son destin en main, c'est-à-dire à prendre en main le pouvoir et les « clefs » de l’économie, il ne trouvera pas seulement un solidaire, mais en trouvera dizaines et centaines.

 

Parce que quand la « glace », dans laquelle la barbarie du capitalisme a mis les droits ouvriers et populaires, brise, cela n’aura pas à voir seulement avec un seul pays, un seul peuple. Les développements seront plus généraux.

 

En plus, notre peuple aura le soutien surtout des autres peuples qui suivront la même route, et au cours des développements il aura le soutien d’autres peuples, même des pays et des gouvernements qui resteront dans la voie capitaliste, mais leurs propres intérêts et les conditions coïncideront avec les intérêts de notre pays. Telles possibilités, même conjoncturelles, découlent du développement inégal capitaliste, par la compétition capitaliste ».

Dans ce point, D. Koutsoumpas a mentionné que malgré les assertions des rivaux du KKE, c’est aujourd’hui que la Grèce ne peut pas avoir des relations économiques avantageuses avec d’autres pays, car elle participe à l’embargo de l’UE contre la Russie ou à l’embargo contre l’Iran, en soulignant que «  pour les monopoles industriels européens, une partie de la production agricole locale est sacrifiée ».

En concluant son discours, D. Koutsoumpas s’est concentré au besoin d’avoir un KKE plus fort après les élections :

« Le renforcement du KKE partout, comme aux élections, signifie de la force pour organiser plus efficacement la lutte contre la pourriture, la barbarie, la guerre aggravées contre le peuple.

 

Beaucoup nous disent : « Ce que vous dites est correcte. Mais c’est pour l’avenir. Qu’est ce qui se passera demain, comment vivrons-nous le jour prochain ? » Cette perception conduit beaucoup de travailleurs dans les bras des partis bourgeois et à des choix erronés, au désarmement, à la soumission et la fatalité, à accepter de vivre avec le moindre possible, à accepter toujours le moindre mal qui devient à la fin un nouveau mal, il devient pire.

 

Ce système inhumain, pourri et corrompu ne peut pas être amélioré par des demi-mesures, il ne peut pas devenir humain.

 

Maintenant notre peuple a tout testé, toute sorte de gouvernement et de parti. Il a testé tout, comme sa patience, l’acceptation et l’attribution. Mais il n’a pas testé encore sa force, il n’a pas pris sa position à côté du KKE, dans la route du vrai conflit et de la rupture avec les intérêts des monopoles, l’UE et leur pouvoir, dans la route de leur renversement.

 

Nous ne disons pas que cela se passera le 21 septembre. Mais nous disons qu’un KKE plus fort, en tant qu’une opposition populaire et dans le parlement, puisse ouvrir la voie, amener de l’exaltation au peuple, de l’espoir, de la volonté pour agir afin de mettre des obstacles à la réalisations des mesures antipopulaires planifiés et de conduire à la seule perspective en faveur du peuple.

 

Parce que le problème politique n’est pas comment et quand les conditions se créeront pour la rupture, le renversement et la lutte pour une autre voie de développement. Le vrai problème est si la classe ouvrière, les travailleurs indépendants, les agriculteurs pauvres, leurs enfants, leurs femmes, les chômeurs prendront position sur le sujet primordial qui est :

 

Si nous déciderons de lutter et de nous libérer par la dictature du capital, la dictature des monopoles.

 

Ce problème a été déjà posé devant nous. Aujourd’hui, nous avons plus de preuves que pour notre peuple, pour tous les peuples, ce choix est inévitable, c’est le seul choix de sauvetage, d’espoir, de perspective.

 

Donc, ce qui est jugé aux élections, c’est si nous ferons un pas avant, dans cette route, en soutenant le KKE par notre voix et en adoptant sa propositions pour une autre route de développement.

Bien sûr, cette affaire ne sera pas jugée simplement aux urnes et dans ces élections ou les autres. Elle sera jugée dans les rues, dans la lutte, avec un mouvement ouvrier – populaire très fort, avec une grande alliance sociale populaire. Seulement cette voie peut apporter un vrai changement entre les forces qui produisent et les forces qui exploitent les premières.

 

Dans ces élections, on jugera s’il y aura un pas vers cette perspective avec le renforcement du KKE.

 

Il reste seulement quelques jours. Tous ceux qui en pensez encore, tous ceux qui n’avez pas décidé, faites le pas maintenant, faites la décision qui ouvrira un nouveau page dans votre vie, dans la vie de vos enfants, dans la vie de tous. Nous les avons testés presque tous, nous avons presque tout vu. Maintenant nous pouvons nous appuyer avec de la confiance seulement sur le KKE. Oubliez les doutes ou des désaccords mineurs. Avec le KKE il y a une solution dans la route du renversement ».

 

 

 


 

 

 

 

18.09.2015