Le Secrétaire Général du CC du KKE, D. Koutsoumbas, a prononcé un discours lors d’un événement sur l'environnement et la "croissance verte" qui a eu lieu le 6 juin 2023 dans un parc de l'ouest d'Athènes, soulignant, entre autres, ce qui suit:

"Comme chaque année à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, les partis du système rivalisent entre eux pour savoir qui peut promouvoir le plus efficacement la "transition verte" de l'UE. (...) L’offensive de la soi-disant "énergie verte" est visible dans toutes les montagnes de notre pays, d'Alexandroupolis à la Crète, de l'Épire à la Laconie du Sud.

Des centaines, des milliers d'énormes éoliennes poussent comme des champignons au sommet des montagnes, détruisant les forêts, les écosystèmes montagneux, avec les milliers de mètres cubes de béton qu'elles nécessitent, les milliers de kilomètres de routes de montagne qu'il faut ouvrir, les milliers de kilomètres de nouveaux câbles électriques qui traversent les forêts et les localités, détruisant littéralement l'environnement. Maintenant, après les montagnes, après les îlots rocheux, après les zones d'un immense intérêt culturel, la prochaine cible est la mer elle-même.

Le respect et la protection des forêts sont un autre exemple caractéristique. En effet, comment une politique qui condamne, année après année, des centaines de milliers d'hectares de forêts à la destruction par des incendies, dans lesquelles apparaissent ensuite des investissements énergétiques et touristiques, peut-elle être respectueuse de l'environnement?

Leur hypocrisie en matière de protection de l'environnement est sans limite. Les défenseurs de l'escalade du conflit militaire entre l'OTAN et la Russie en Ukraine, avec ses conséquences tragiques en termes de vies humaines et de destruction à long terme de l'environnement naturel, se présentent comme des écologistes sensibles. Le GNL américain qui est polluant et dont l'empreinte écologique négative est importante, tant pendant l'extraction que pendant le transport et la regazéification, a été qualifié de "vert" en une seule nuit! Il en va de même pour les centrales nucléaires et leurs déchets dangereux.

"Vert", dit-on, c'est aussi l'extraction, la séparation et le traitement polluant des terres rares. L'hypocrisie de l'objectif de prétendument limiter le dioxyde de carbone et les gaz à effet de serre est clairement démontrée lorsque l'on considère qu'il y a deux poids et deux mesures.

Mais malheureusement, le capitalisme n'est pas "vert", il est noir. Il ne pourra jamais non plus réduire cet impact négatif sur l'environnement.

La réalité est que le capitalisme, par sa nature même, considère l'environnement uniquement comme un champ de rentabilité. Il utilise l'environnement comme matière première, comme terrain économique. C'est pourquoi il ne peut que le détruire. Les accidents industriels, la pollution, l'assouplissement des conditions d'exploitation minière et touristique, le bétonnage de toutes les côtes pour assurer sa rentabilité en sont la preuve.

Leur but est de détruire massivement une grande partie du capital investi, d'abord dans l’Énergie, les Transports, les moyens de production, et enfin dans les résidences populaires, afin de trouver une issue pour des investissements rentables pour le capital suraccumulé des groupes monopolistiques. C'est l'essence même de la politique de la"transition verte". Si nous fermons les usines de lignite, si nous nous débarrassons des voitures à essence, si nous remplaçons toutes les maisons par de nouvelles maisons à faible consommation d'énergie, si nous imposons des réglementations à toutes les installations industrielles pour qu'elles prétendument protègentl'environnement, ils estiment que des possibilitésimportantes pour l'investissement rentable du capital seront créées."

Pensons à quel point la situation serait différente si les travailleurs, le peuple, avaient le contrôle du pouvoir et de l'économie. Considérons à quel point nous pourrions vivre mieux si les décisions sur ce qu'il faut produire, en quelle quantité, où et comment, n'étaient pas prises sur la base du profit capitaliste, c'est-à-dire sur la base des besoins de la classe dirigeante, sur la base des engagements envers l'UE et l'OTAN.

Cette situation radicalement différente a un nom. Il s'agit de la propriété sociale des moyens de production concentrés, avec une planification centrale scientifique et un contrôle ouvrier, l'État ouvrier et populaire radicalement différent, la nouvelle société du socialisme, qui peut garantir le bien-être du peuple.

Seul le pouvoir des travailleurs, libéré de la propriété capitaliste des moyens de production et du motif du profit, peut planifier et développer scientifiquement la production sur la base de l'ensemble des besoins de la société. C'est le rôle actif et quotidien des travailleurs dans la prise, la mise en œuvre et le contrôle des décisions.

Dans le secteur de l'énergie, seule la planification énergétique du socialisme peut utiliser toutes les ressources énergétiques du pays pour éliminer la pauvreté énergétique et le chômage, réduire la dépendance aux importations et protéger la sécurité des travailleurs et la santé des résidents tout en garantissant un impact minimal sur l'environnement.(…)

Le KKE appelle tous les travailleurs à rejeter tous les partis de la fameuse "transition verte", les politiques de l'UE et tous ceux qui leur demandent de sacrifier leur vie pour assurer la rentabilité du grand capital. Nous appelons les travailleurs à tenir compte de leur expérience, à tirer des conclusions.

La ND, le PASOK et SYRIZA sont les porte-drapeaux de cette attaque "verte" contre les revenus et les besoins de la population. Aucun parti qui promeut les plans de la "transition verte", l'Union européenne et l'OTAN, aucun parti qui se soumet aux objectifs de la classe dirigeante, ne peut créer un avenir meilleur pour le peuple.

L'espoir réside dans notre propre force, dans l'organisation de notre propre lutte. Et la dynamique de ce pouvoir populaire, lorsqu'il décide de prendre le destin en main, est très forte". 

08.06.2023