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Les travailleurs portuaires du Pirée ont convoqué une nouvelle grève pour le mercredi 6 juin. Le gouvernement a une grande responsabilité de l'attaque contre le droit de grève

Les travailleurs sur les Quais II et III du Terminal à Conteneurs (SEMPO) au port du Pirée, après environ 3 jours de grève, ont retourné à leur travail d'une manière coordonnée, la tête haute, vendredi soir le 1 juin. Dans les jours précédents avec des décisions consécutives identiques et par des procédures rapides, le vendredi le tribunal a déclaré illégale à la fois la grève déclenchée par le Centre du Travail du Pirée et leur syndicat.

Cependant, lors de leur assemblée générale les travailleurs ont décidé de suspendre la mobilisation et ont appelé à une nouvelle grève, à partir de 6h00 mercredi 6 juin. La décision a été approuvée à l'unanimité lors d'une nouvelle assemblée générale qui a eu lieu à l'entrée des installations du monopole COSCO au port.

Avec leur lutte, les travailleurs ont envoyé un message clair aux employeurs et le gouvernement, qu’ils sont unis et déterminés à poursuivre leur lutte pour la signature d'une convention collective de travail qui répond à la demande d'un emploi stable avec droits du travail, pour leur inclusion dans la liste des occupations dangereuses et insalubres et pour l'adoption de mesures de santé et de sécurité au travail.

La détermination des travailleurs a brisé tous les efforts déployés pour mettre en place un mécanisme visant à entraver la grève, transformant les décisions judiciaires qui caractérisaient leurs grèves comme «illégales» en document sans valeur, suscitant une vague de solidarité et révélant devant les yeux de tous les travailleurs ce que le gouvernement et le capital veulent dire quand ils parlent du «développement juste».

Le président du Centre du travail du Pirée, Nikos Xourafis, dans ses salutations à la grande grève menée par les travailleurs, a averti les patrons de ne pas « toucher à un seul des cheveux des grévistes ». L'assemblée générale s'est conclue dans un climat d'enthousiasme, avec des slogans et de vifs applaudissements.

Du côté des employeurs, ils ont proposé vendredi aux travailleurs «d'entamer un dialogue» et de tenir une première réunion le 25 juin, à condition qu'ils arrêtent la grève. Les travailleurs ont rejeté la proposition.

 

Photos de la grève et de l'assemblée générale des travailleurs

Dans son communiqué, le Front militant de tous les travailleurs (PAME) a dénoncé la décision de jeudi du Tribunal de première instance du Pirée, qui a déclaré illégale la grève de 24 heures des travailleurs du monopole « COSCO » et de l'Autorité portuaire du Pirée, ainsi que du Centre du Travail du Pirée.
Comme il le souligne dans le communiqué: « Une nouvelle page noire a été ajoutée au livre anti-ouvrier de la Justice dite « indépendante ». La décision du Tribunal de première instance du Pirée qui a exigé en quelques heures des mesures provisoires contre la juste lutte des travailleurs, après avoir déclaré la grève « illégale et abusive », est odieuse et honteuse, en ajoutant que: « Le gouvernement est complice, car il met en œuvre toutes les décisions du capital. Il porte une lourde responsabilité parce qu'il promeut de nouvelles lois et propose de nouveaux arguments, il protège les grandes entreprises, il les renforce contre les travailleurs et leurs luttes. ».

De nombreux Centres du travail et des organisations de masse de toute la Grèce ont exprimé leur soutien à la grève, ainsi que les travailleurs portuaires de USB du Port de Trieste (Italie), le Centre du travail de Marseille (France), le Centre du travail du Cher (France), l'organisation syndicale OSCMS (République tchèque), le Syndicat des travailleurs de la construction du Nord du Danemark.

 

 

 

04.06.2018