Dans son communiqué sur la controverse concernant la minorité musulmane en Thrace, le Bureau de Presse du Comité Central du KKE note le suivant:

"Le KKE dénonce les jeux dangereux auxquels se livrent la ND, SYRIZA et le PASOK avec la minorité musulmane de Thrace. D'autant plus que ces jeux se déroulent à un moment où de sérieux règlements négatifs dans les relations gréco-turques se préparent, avec l'intervention directe des États-Unis et de l'OTAN, qui ont établi leur présence en Thrace sous la responsabilité de tous les deux gouvernements, de la ND et de SYRIZA.

Les problèmes aigus auxquels est confrontée la minorité en Thrace ont la même cause que ceux auxquels est confronté le peuple grec dans son ensemble, c'est pourquoi la lutte doit être conjointe dans le cadre du mouvement ouvrier et populaire. Cette lutte doit être dirigée contre les plans des deux classes bourgeoises, grecque et turque, qui interviennent par le chantage et d'autres méthodes parce qu'elles veulent faire de la minorité un jouet de leurs plans.

Un élément de cette ingérence au fil du temps est l'activité du consulat turc en faveur des candidats de tous les partis bourgeois et surtout la tentative de consolider la logique de "l'autodéfinition collective" en tant que "minorité turque", qui s'oppose au traité de Lausanne et ouvre des voies très dangereuses. Ceux qui découvrent aujourd'hui cette ingérence ne sont que des hypocrites.

Les minorités doivent être des ponts d'amitié et de solidarité entre les peuples. C'est la nécessité exprimée par le KKE et ses candidats issus de la minorité musulmane de Thrace. Nous nous adressons à la minorité sur le seul critère des intérêts de classe communs, sans aucune distinction sur la base de la religion, de la langue ou de l'origine ethnique. C'est pourquoi en cette période pré-électorale le ralliement au KKE doit être renforcé, contre les politiques anti-populaires des gouvernements et les plans de la bourgeoisie et des organisations impérialistes."

13.06.2023