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Les positions du KKE sur le mariage civil des couples de même sexe et ses conséquences sur les droits des enfants

Le Comité Central du KKE s'est récemment réuni et a publié une résolution sur"Les positions du KKE sur le mariage civil des couples de même sexe et ses conséquences sur les droits des enfants", à l'occasion de la présentation d'un projet de loi à ce sujet par le gouvernement de droite libérale de la Nouvelle Démocratie. Ci-dessous figurent quelques extraits importants de la résolution, tandis que la résolution complète sera bientôt publiée dans plusieurs langues.

"Le CC du KKE a discuté la position du Parti sur le projet de loi du gouvernement soumis à une consultation publique le 25 janvier 2024  et intitulé "Égalité par rapport au mariage civil, Modification du Code civil et autres dispositions". Les dispositions du projet de loi mettent en évidence la question principale qu'il cherche à résoudre.

Le projet de loi ne concerne pas la reconnaissance sociale de la possibilité pour les couples de même sexe de choisir une  forme de cohabitation et pour la loi de réglementer certaines relations personnelles, économiques et sociales entre eux. Il ne concerne pas non plus la nécessité d'éliminer les préjugés sociaux à leur encontre qui peuvent rendre difficile le choix de la cohabitation, par exemple les difficultés à louer un logement, à trouver un emploi, etc.

Sans aucun doute, l'institutionnalisation du mariage civil pour les couples de même sexe est introduite pour faire avancer la reconnaissance de leur responsabilité parentale conjointe, comme nous l'avions déjà prévu en 2015 lors de l'extension du Partenariat Civil aux couples de même sexe. Mais cette reconnaissance de la responsabilité parentale conjointe des couples de même sexe ne peut être réalisée qu'en contournant la complémentarité objective de la femme et de l'homme dans la reproduction de l'espèce, dans la procréation.

L'article 10 légalise la commercialisation de la procréation et de l'adoption pour contourner la relation maternité – paternité. Le projet de loi établit la reconnaissance du recours à la "maternité de substitution" contre paiement par des couples d'hommes dans un autre pays, et la reconnaissance de la fécondation in vitro par l'intermédiaire d'une banque de sperme pour les couples de femmes, alimentant effectivement une commercialisation accrue du processus de procréation.

Il en va de même pour l'adoption. Les demandes d'adoption par des couples ou des individus étant plusieurs fois supérieures au nombre d'enfants à adopter dans les structures de protection de l'enfance, cela ouvre la voie au trafic d'enfants réfugiés, mais aussi d'enfants en provenance de pays affamés, où des méthodes de contraception n'existent pas ou ne sont pas appliquées, et où la vie humaine en général, et celle des nourrissons et des enfants en particulier, est dévalorisée.

Par conséquent, la première raison fondamentale du refus du KKE d'étendre le mariage civil aux couples de même sexe, qui établit l'autorité parentale conjointe, est la marchandisation de la procréation et de l'adoption.

La deuxième raison, tout aussi fondamentale et interdépendante, est que dans la pratique, les articles du projet de loi contournent le droit social de l'enfant à la maternité et la paternité en tant que relation biosociale en évolution.

Notre parti considère que la parentalité est la relation entre le parent et l'enfant qui, au niveau individuel, reflète les relations sociales existantes. La position du KKE se fonde sur les droits de l'enfant, c'est-à-dire le besoin social de l'enfant d'avoir des liens avec la mère - le père. Ce besoin a une base objective: la relation bilatérale entre la maternité et la paternité, qui résulte de la fonction complémentaire de l'homme et de la femme dans le processus de procréation. Les lois qui sont promulguées doivent favoriser ce droit, et non pas le renverser.

L'approche dialectique et matérialiste de la relation entre la maternité et la paternité ne signifie pas un biologisme absolu, mais elle ne signifie pas non plus une négation de cette complémentarité. La relation maternité-paternité est une caractéristique exclusivement humaine, au-delà de la protection instinctive que tout mammifère accorde à sa progéniture. Cette relation complémentaire a un fondement naturel - parce que l'homme se reproduit naturellement - et prend dès le départ un caractère social.

L'homme est un être naturel social, c'est-à-dire que la satisfaction de ses besoins physiques, ainsi que de ses besoins sociaux, ne peut être réalisée que de manière sociale. Ainsi, la maternité humaine et la paternité humaine sont inscrites dans l'espèce "homme". L'homme est la totalité de ses relations sociales, ce qui ne nie pas sa substance biologique, mais l'inclut. Cela signifie que la paternité et la maternité ne peuvent être considérées comme détachées tant de la base biologique que des relations sociales.

Plus l'homme évolue socialement, plus il doit aborder de manière consciente la responsabilité individuelle dans la procréation, prendre conscience de sa responsabilité à l'égard de la nouvelle vie, qui dépend objectivement des parents, et en particulier de la mère, pendant une période de temps considérable. L'exclusion de la maternité humaine - sociale implique la suppression de la maternité en tant que résultat du long développement de l'homme.

Le refus de la part du KKE de l’extension du mariage à des personnes de même sexe n'est pas lié à l'orientation sexuelle de chacun et chacune, ni à l’attitude du KKE vis-à-vis de l'homosexualité ou de la bisexualité en tant qu'expression de la sexualité. Nous rappelons d'ailleurs que le KKE a fait des propositions législatives et développé des actions politiques afin d'abolir toute forme d'isolement, condamnant toute forme de racisme à l'encontre des personnes ayant une orientation sexuelle homosexuelle. Nous nous opposons à l'exclusion des homosexuel(le)s de l'éducation, de l'emploi, du logement, de l'accès à toute activité sociale, culturelle, sportive ou autre. Le KKE lutte contre toute forme de division sur la base de la race, le genre, la couleur, la religion, la nation, l'orientation sexuelle, avec pour critère fondamental la nécessité de l'unité de classe de la classe ouvrière, les intérêts communs de la grande majorité du peuple grec, de tous les peuples du monde".